Éditorial

Par Thomas PARIS

Que n’a-t-on intégré la possibilité du télétravail dans les organisations plus tôt ? Que n’a-t-on privilégié le recyclage et la réparation à l’accumulation des déchets et à la consommation effrénée ? Le ralentissement imposé par la pandémie depuis un an s’est accompagné d’une accélération du temps. Le monde a changé, nos convictions et nos conventions aussi, et des idées qui paraissaient absurdes ou irréalistes il y a un an s’imposent désormais comme des évidences. La transfor­mation est engagée.

Le travail à distance pose des problèmes aux organisations, mais ses bénéfices sont considérables, pour les salariés et pour l’entreprise. Le groupe PSA, désormais Stellantis, a accéléré un processus de réflexion et de transformation déjà amorcé, pour proposer à un grand nombre de ses salariés, à terme, de réaliser 70 % de leur travail à distance. Cette démarche impulse une réflexion de fond sur le rapport au lieu de travail, qui entraîne l’entreprise dans une réinvention plus large portant sur la numérisation des activités et le modèle managérial.

Même transformation de fond pour L’Oréal ou Fnac Darty. Pour la première, l’ambition de devenir un acteur majeur de la Beauty Tech est sous-jacente à une volonté de transformation systémique vers une entreprise de services, qui a des répercussions dans toutes les composantes de l’entreprise, de l’organisation aux ressources humaines. Pour la seconde, il s’agit de prendre acte du changement d’époque et de tourner la page de la société de consommation en menant la bataille des produits réparables et durables.

Le réseau Envie s’est engagé dans cette bataille, en même temps que dans celle du retour à l’emploi de personnes qui en sont éloignées. Les transformations de fond prennent du temps : cela fait quarante ans que le réseau opère et contribue à faire de la réparation une option privilégiée à l’enfouissement ou à l’incinération. Elles prennent du temps, car elles imposent de remettre en cause dogmes et conventions : privilégier la réparation suppose de considérer des créations d’emploi là où on voyait des coûts.

Les Deep Tech désignent ces technologies disruptives. Les NEMS (Nano Electro Mechanical Systems), par exemple, doivent permettre de transformer la manière d’analyser les gaz en y déposant des capteurs infiniment petits. L’histoire d’Apix Analytics, spin-off du CEA, souligne la nécessité du temps long pour faire émerger ces technologies disruptives et les inscrire dans des marchés ou organisations existantes.

Depuis Schumpeter, la destruction créatrice constituait le moteur principal de la vie économique. Dans un monde aux ressources limitées, c’est à un tout autre mouvement que nous assistons, celui de la réinvention, de la transformation de fond.

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