Que peut apporter un établissement d'enseignement supérieur à une ville moyenne ?

Véronique BOSC-BUREL, directrice de la Fondation Université
Bretagne Sud

Thierry de MAZANCOURT, directeur de l'École des mines d'Alès

Les regroupements d’universités ainsi que les investissements du Programme d'investissement d'avenir dans des équipements d’excellence (Labex, Equipex, IRT, SATT, etc.) visent à rendre les universités visibles à l’échelle métropolitaine, voire à focaliser l’attention sur les établissements les plus attractifs à l’international, disposant d’une certaine masse critique… Pourtant, d’après une étude de l'Agence d’urbanisme de Lorient, « ce sont en majorité les petites structures universitaires qui sont les plus performantes en termes d’insertion professionnelle des étudiants ». Cela pose la question de leur ancrage dans leur territoire et de leur rôle dans le développement local. Qu'en est-il des établissements d’enseignement supérieur dans les petites et moyennes villes ? Entre attractivité et développement local, qu'apportent-ils à leur territoire d’implantation, et vice versa ? Comment stimuler les liens entre universités et territoires ? L'École des mines d'Alès ainsi que l'Université Bretagne Sud et sa fondation sont particulièrement créatives en ce domaine et témoigneront de leurs expériences.

Séance organisée en collaboration avec le Collège des Bernardins et l'Institut CDC pour la Recherche.

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Une révolution quaternaire pour éviter les désordres
de l'ubérisation

Michèle DEBONNEUIL, administratrice de l'INSEE, inspectrice générale des finances, auteur de La révolution quaternaire – Créer 4 millions d'emplois, c'est possible !

Après avoir défendu son plan de développement des services à la personne lorsque Jean-louis Borloo était ministre de l’Emploi, Michèle Debonneuil milite en faveur d'une “révolution quaternaire”. La généralisation des modèles à “coût marginal nul”, du genre Uber, qui se bornent à mettre en relation des travailleurs indépendants et des clients, conduira à une robotisation des emplois et à un grave désordre social. La seule riposte possible est de développer des services de qualité satisfaisant de façon totalement nouvelle l’ensemble des besoins, et qui ne pourront pas fonctionner sans intermédiaire. Si chaque Français emploie deux heures par semaine des personnes intégrées dans ces bouquets de solutions, nous pourrions créer plus de 4 millions d'équivalents temps-plein. Les difficultés ne manquent pas, bien sûr, car c'est vraiment une révolution, mais Michèle Debonneuil avance dans l'expérimentation avec La Poste, Allianz, Fnac-Darty, Crédit Mutuel et quelques autres…

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La numérisation des retraites de l'État :
les secrets d'une réforme réussie

Alain PIAU, chef du service des retraites de l’État, direction générale
des Finances publiques

Rendre un meilleur service aux utilisateurs pour un moindre coût grâce au numérique est une promesse souvent entendue mais rarement vérifiée. Que le service des retraites de l’État, chargé de calculer et de payer les pensions de millions de fonctionnaires aux modes de gestion diversifiés et aux avantages parfois très spécifiques, arrive à tenir une telle promesse, là où tant d’autres ont échoué, suscite l'intérêt du manager. Transformer une myriade d'anciens services de liquidation des retraites des ministères en un organisme centralisé qui accompagne vraiment les fonctionnaires tout au long de leur vie, leur permette de comprendre leurs droits à tout moment, pour un coût compétitif au regard de ses équivalents privés est une transformation numérique vraiment utile. Alain Piau a su convaincre les ministères, les organisations représentatives et développer une plasticité organisationnelle exemplaire qui lui a permis de maintenir le cap malgré des budgets en dents de scie.

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Les technologies digitales pour la formation et la cybersécurité chez Thales Digital Factory

Jean-Yves PLU, vice-président Digital Ecosystem, Thales Digital Factory

Thales a créé il y a un peu plus d’un an sa Digital Factory, avec pour mission d’accélérer la transformation digitale du groupe. Cette nouvelle entité s’est organisée et travaille comme une start-up. Jean-Yves Plu présentera les innovations mises en œuvre à la Digital Factory, concernant tant le développement des nouveaux produits digitaux que l’open innovation avec les start-up et  la formation professionnelle. Il partagera en particulier son expérience sur le programme d’accélération de start-up en cybersécurité à Station F, ainsi que sur le lancement de la Digital Academy qui vise à tirer le meilleur parti des technologies digitales pour proposer une nouvelle expérience de formation à l’ensemble des collaborateurs du Groupe.

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L'homme et l'Usine du futur, l'expérience de SEW-USOCOME

Jean-Claude REVERDELL, directeur général de SEW-USOCOME

SEW-USOCOME produit et commercialise des systèmes d’entraînement et des solutions d’automatisme pour tous les secteurs de l’industrie. Avec trois usines et cinq centres de services, elle emploie aujourd’hui 2 200 personnes en France et réalise un chiffre d’affaires de 450 millions d’euros. Les processus innovants et les nouvelles technologies mis en place dans toute son organisation font d’elle une référence en France dans le domaine de l’industrie 4.0. Dans sa nouvelle usine de Brumath, labellisée Vitrine de l’Industrie du Futur, tous les processus ont été repensés pour synchroniser les flux physiques et les flux d’information tout au long de la chaîne de valeur. Cette expérience montre que l’usine totalement numérique n’est pas pour demain. L’homme garde toute sa place dans la chaîne de décision et son implication est un élément clé dans la conception et la réalisation des nouveaux processus. Si le collaborateur ne participe pas au développement de son outil de travail, il ne pourra pas se l’approprier et la performance ne sera pas au rendez-vous.

Séminaire organisé avec l'appui de l'UIMM et de la Fabrique de l'industrie.
Séance organisée en partenariat avec la chaire Futurs de l’industrie et
du travail.

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Quand les seniors et les étudiants vivent sous le même toit

Typhaine de PENFENTENYO, fondatrice d'ensemble2générations

Jean-Renaud d'ELISSAGARAY, directeur général d'Accordés

Nombre de seniors souffrent de solitude, et cela pèse sur leur santé et sur leurs enfants, souvent distants de centaines de kilomètres. Beaucoup d’étudiants ne trouvent pas de logement correct, et les loyers élevés les contraignent à travailler ou être un lourd poids financier pour leurs parents. Il existe une solution simple à ces problèmes : faire vivre ensemble des étudiants et des seniors. Cependant, cela nécessite de la confiance. L’expertise d'ensemble2générations montre que cette confiance se crée et, surtout, se gère…

Séance organisée en collaboration avec le Collège des Bernardins.

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Actionnaires et dirigeants, qui mène vraiment le jeu ?

Bertrand COLLOMB, président d'honneur de Lafarge, membre de l'Institut

Le poids des actionnaires dans les entreprises suscite des critiques sur leur exigence de rentabilité jugée excessive, sur leur comportement court-termiste, sur leur appétit pour les dividendes ou les rachats d’actions. En fait, la réalité des relations entre actionnaires et dirigeants est plus compliquée. Bertrand Collomb éclairera la multiplicité des configurations et des équilibres entre actionnaires et dirigeants et reviendra sur le débat actuel autour des mesures propres à rééquilibrer les relations avec les actionnaires ou à favoriser les comportements socialement responsables…

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