L'épave miraculeuse d'Arles

Fabrice DENISE, responsable du Service des publics, musée départemental Arles antique

Sabrina MARLIER, archéologue, responsable de l’opération Arles-Rhône 3, musée départemental Arles antique

En 2004 est découvert sous le Rhône, à Arles, un chaland antique romain dans un état de conservation exceptionnel. Cette épave enfouie depuis deux mille ans voit sa destinée transformée par la perspective de Marseille-Provence, Capitale européenne. Après une campagne de fouille qui confirme l’immense potentiel du chaland, un budget conséquent est accordé pour le renflouage, la restauration et la présentation au public dans une aile du musée de l’Arles antique qui devra être spécialement construite pour l’occasion. Dès lors, l’épave dormante se transforme en fée qui change les destins de ceux qui se penchent sur son berceau. Les scientifiques mobilisés pour les opérations y trouvent un objet exceptionnel qui fait évoluer les méthodes et les connaissances dans de nombreuses disciplines. Les conservateurs en tirent des connaissances précieuses sur le monde antique. Et le musée départemental Arles antique tient là une pièce extraordinaire qui va lui permettre de changer d’échelle, en s’agrandissant et en s’inscrivant dans le réseau mondial des grands musées de l’Antiquité. 

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"Désuberiser" les taxis parisiens : la transformation de G7

Nicolas BANCHET, ex-directeur général délégué de G7

Peut-on survivre à l’uberisation de son métier ? Cette question inquiète aujourd’hui de nombreux chefs d’entreprises, sans parler des salariés. G7, acteur historique et leader de la mise en relation entre clients et artisans taxis parisiens, a été confronté à cette question avec une rare virulence. Nicolas Banchet expliquera les trois années d’une transformation considérable visant à mobiliser et à articuler les nombreuses armes dont disposait G7 pour contester la suprématie annoncée d’Uber. Cette réussite permet de démontrer qu’une vie est possible après l’uberisation à condition de se lancer dans une transformation sans concession. Une bonne nouvelle pour tous les acteurs “traditionnels”...

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Industrie du Futur et émancipation des PMI :
une voie pour la croissance ?

Daniel RICHET, directeur du développement régional et international, Cetim

Pour les dirigeants des ETI et PMI manufacturières, il y a eu un avant et un après la crise de 2009. Majoritairement sous-traitants “métiers”, multi-filières, certains ont su alors repenser leur modèle : exfiltration de leur filière de dépendance, alliances stratégiques, innovation en réseau, métissage technologique. Malgré ces réussites, peu d’enseignements ont été tirés de cette crise. Ces entreprises constituent le substrat mal apprécié de l’industrie française. Elles en produisent pourtant 50 % de la valeur et une partie significative de la croissance nationale dépend de leur compétitivité. Leurs montées en gamme et en agilité ont été jusqu’ici faiblement soutenues, obérées par des politiques centrées sur des filières mondialisées qui les enferment plus qu’elles ne les libèrent. L’Industrie du Futur constitue-t-elle pour ces entreprises une voie pour accélérer leur émancipation, en particulier par la révolution digitale ? La France saura-t-elle leur en faire saisir l’opportunité ? Le Cetim accompagne annuellement plus de 800 projets d’ETI et de PMI. Il est en charge du volet déploiement PMI du plan Industrie du Futur mis en place par Emmanuel Macron.

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Changer de cap dans la tempête : un groupe agroalimentaire face à la fin des quotas laitiers

Sandrine DELORY, directrice générale de La Prospérité Fermière - Ingredia

Sandrine Delory a été servie à son arrivée comme directrice générale d’Ingredia, spécialiste des ingrédients laitiers parmi les leaders mondiaux, qui fournit des géants de l’agroalimentaires dans cent vingt pays depuis soixante ans. Ce groupe est issu d’une coopérative laitière de la région des Hauts-de-France, La Prospérité Fermière, qui est à l’origine de la matière première, le lait. C’était la première fois qu’une femme arrivait à cette fonction, ce qui en a surpris plus d’un. De plus, elle était chargée de licencier son prédécesseur. Cette période était marquée par la fin des quotas laitiers, l’effondrement des cours, la panique chez les éleveurs. Pour elle, les choses étaient claires : il fallait abandonner la course aux volumes pour se lancer dans les produits différenciants, afficher une politique RSE crédible pour être en phase avec les nouvelles tendances du marché et faire comprendre ce changement aux clients export au loin. Bien que cela représente beaucoup pour une coopérative de quatre cent cinquante salariés et de mille six cents actionnaires éleveurs, Sandrine Delory a pu faire évoluer sa gouvernance, nouer un partenariat avec WWF pour sa politique RSE... Cela n’a pas été un “long fleuve tranquille”, mais le fait d’être une femme a probablement été un atout pour elle.

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L'État bottom-up

Jean-Baptiste AVRILLIER, responsable du pôle Entreprises,
emploi et économie, commissaire au redressement productif,
DIRECCTE Pays de la Loire

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Savoir réformer

Jean-Paul BAILLY, ancien président de la RATP et de La Poste,
auteur de Réformez ! par le dialogue et la confiance

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