En 2014, Daher s’est dotée d’une entité d’open innovation, le DaherLAB. Après une phase de tâtonnement, un double dispositif a été mis en place avec succès. D’une part, les fonctions support sont mobilisées dès l’amont afin de surmonter les obstacles et les inerties internes et de faciliter la contractualisation avec les start-up. D’autre part, le processus d’innovation est structuré en trois lignes de production (preuves de concept, industrialisation, déploiement), afin de s’assurer d’aller jusqu’au bout du processus d’intégration.

Exposé de Stanislas Borowski

Je travaille chez Daher depuis 2014 et je suis actuellement le directeur du DaherLAB. Avant de vous expliquer le fonctionnement de ce dernier, je vais faire un petit retour sur l’histoire de Daher.

L’histoire du Groupe

En 1863, Paul Daher crée à Marseille une société de transport maritime et de négoce. À partir de 1880, celle-ci se spécialise dans le transport de matériels lourds et accompagne de grands industriels français dans leurs projets d’infrastructures autour du rail et de l’énergie.

En 1973, le cours du baril de pétrole explose et Daher commence à travailler également pour des pays en développement auxquels le choc pétrolier profite, principalement au Moyen-Orient et en Afrique.

Dans les années quatre-vingt, les entreprises se mettent à externaliser l’approvisionnement des usines et la distribution des produits aux clients. Daher devient alors un partenaire logistique global pour les industriels français.

Puis arrive le contre-choc pétrolier et l’entreprise se retrouve au bord de la faillite. La crise conduit le marché de la logistique à se restructurer. Certains, comme FM Logistic, deviennent des généralistes. D’autres, comme Daher, qui ne sont pas d’une taille suffisante pour faire ce choix, se spécialisent. En l’occurrence, Daher opte pour deux secteurs d’excellence, l’énergie et l’aéronautique.

Un industriel au service de l’industrie

Une deuxième évolution se produit dans les années quatre-vingt-dix. Pour mieux servir ses clients, Daher décide de devenir lui-même industriel et, en 1999, rachète la société Lhotellier Montrichard, spécialisée dans la logistique aéronautique et de défense ainsi que dans la production de conteneurs spéciaux et de matériels aéronautiques high-tech. L’intégration de cette société industrielle illustre la convergence entre industrie et services qui se dessine à la fin des années quatre-vingt-dix et au début des années deux mille.

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