Au printemps 2020, le système hospitalier français a traversé une crise d’une ampleur sans précédent. Il a pourtant tenu. Ses acteurs ont fait preuve d’une remarquable capacité d’adaptation et d’innovation. Hervé Dumez et Étienne Minvielle, deux chercheurs en management (i3-CRG, École polytechnique et CNRS), ont voulu savoir comment le système avait géré la crise. Pour cela, ils ont interviewé à chaud (de fin avril à début juin) 55 acteurs clés à tous les niveaux et dans l’ensemble des régions. De ce retour d’expérience, ils tirent des enseignements pour les crises futures et des orientations pour une rénovation du management du système hospitalier permettant d’articuler performance et agilité. Jean-Yves Grall, président de la conférence des directeurs généraux d’agences régionales de santé, et Pascal Roché, directeur général de Ramsay Santé, apportent leurs propres éclairages à ces réflexions publiées dans un rapport intitulé « Le système hospitalier français dans la crise Covid-19 – Une contribution des sciences de gestion ».
Dans les années 1980, un travailleur social monte une coopération avec Emmaüs Strasbourg et Darty. L’objectif est de proposer aux jeunes dont il a la charge de remettre en état des appareils électroménagers usagés que Darty fournit et qu’une nouvelle association dénommée Envie met en vente. Dans le cadre de contrats d’insertion, ces jeunes peuvent ainsi accéder à un emploi et à une formation tout en donnant une nouvelle vie à des appareils vendus avec garantie. À la suite du succès de cette expérience, les fondateurs l’essaiment à Marseille et dans d’autres grandes villes. Un réseau se constitue progressivement, réunissant une cinquantaine d’entités sous la bannière de la Fédération Envie. La création des filières à responsabilité élargie du producteur (REP) et d’éco-organismes, comme ecosystem, va ouvrir à Envie l’accès à la logistique des déchets électriques et électroniques, et donner une nouvelle impulsion au développement du réseau, fort aujourd’hui de 3 000 personnes, dont 2 300 en insertion professionnelle. La nouvelle loi sur l’économie circulaire va fournir des opportunités à ce développement.
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Edito du 17 novembre 2020
Il y a ce sentiment étrange que nous en avons mis sous le tapis, pendant des années, des siècles, et que
tout cela remonte aujourd’hui, à force d’accumulation, en déclenchant toutes sortes d’intolérances.
Sous le tapis, angles morts, laissés-pour-compte… Elles sont nombreuses, les expressions, à décrire
ces phénomènes de non-prise en compte, consciente ou non, de parties prenantes potentielles, ou d’effets
induits ou collatéraux.
L’économie a inventé la notion d’externalités pour reconnaître que ses cadres d’analyse laissaient de côté
un certain nombre de phénomènes. Depuis, la responsabilité sociale de l’entreprise, l’entreprise inclusive,
la décarbonation, la diversité, les stratégies dites Bas de la pyramide, l’égalité professionnelle entre les
femmes et les hommes, la lutte contre l’exclusion et les inégalités… se sont imposés comme des enjeux
d’autant plus importants qu’ils avaient été longtemps négligés. Car longtemps, le progrès a été comme
un train lancé à pleine vitesse, qui faisait peu de cas de ce qui l’entourait et laissait dans son sillage
beaucoup de laissés-pour-compte.
Tous ces trains manqués n’ont pas les mêmes explications. L’efficacité et le pragmatisme ont compté.
Le développement économique s’est longtemps opéré dans une approche industrielle, dans laquelle
le traitement singulier avait un coût marginal important. La notion de “dernier kilomètre”, bien connue
en logistique, traduit le fait que le coût de traitement s’accroît au fur et à mesure qu’on se rapproche
du point de livraison final, au fur et à mesure qu’on touche au singulier. Embarquer toutes les parties
prenantes nécessite un travail de fourmi.
Une autre explication à ces oublis s’impose malheureusement, celle des sacrifices que l’on fait au nom
de l’idée de progrès. Les grandes découvertes ont été conduites les cales remplies d’esclaves. Les promesses
de l’intelligence artificielle se font aujourd’hui en partie sur le dos de damnés du numérique, travailleurs
essentiels au perfectionnement de cette technologie, mais relégués aux oubliettes pour en préserver
le mythe.
Comment la finance peut-elle aider à sortir les gens de la pauvreté ? Quelle place et quel rôle pour
les soutiers du numérique ? Comment se traite la question des déchets, effet induit longtemps négligé du
progrès ? Comment les champions cachés, ces PME très performantes mais peu visibles, parviennent-ils
à recruter ? Comment, pour une entreprise, prendre le temps de s’intéresser aux start-up et d’intégrer
les technologies qu’elles développent ? Les articles de ce numéro traitent, selon des dimensions différentes,
de la capacité des entreprises à prendre en compte les angles morts.
Le dernier kilomètre, qu’il s’agit de parvenir à accomplir enfin, consiste à ne laisser plus rien ni personne
au bord de la voie. Un dernier kilomètre qui ne marque pas la fin d’un voyage pour le train du progrès,
mais l’entrée dans un cheminement apaisé et sans limite. Chi va sano va lontano.
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Séminaire Aventures industrielles
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Par Claude Riveline
À travers sa page Idées, publiée dans Le Journal de l’École de Paris du management depuis sa création en 1997, Claude Riveline nous fait part de ses réflexions éclairantes et malicieuses sur le management. Tout comme celles du premier tome, paru en 2006, les Idées de ce second tome sont à découvrir ou redécouvrir à la lumière du monde actuel.
Pour commander cet ouvrage ou pour tout renseignement, merci de nous envoyer un mail à l'adresse contact@ecole.org
Tarifs
Idées Tome II, version papier + numérique : 10 € + frais de port*
Offre spéciale : Idées Tome I + Idées Tome II (papier + numérique) : 15 € + frais de port*
Idées Tome II, version numérique (formats disponibles : PDF, EPUB et MOBI) : 7 €
* Frais de port : 5€ pour 1 à 2 exemplaires – à partir de 3 exemplaires et pour les envois à l'étranger, merci de nous contacter.
Ouvrages
1806 orateurs sont intervenus depuis la création des séances de l'École de Paris. Voici un aperçu de nos prochains invités :
Président de Bellot Minoteries
2 février 2021
Le territoire Niortais Haut-Val-de-Sèvre recrute !
Président de la communauté de communes Haut-Val-de-Sèvre
2 février 2021
Le territoire Niortais Haut-Val-de-Sèvre recrute !
Vice-président de Niort Agglomération
2 février 2021
Le territoire Niortais Haut-Val-de-Sèvre recrute !
Directeur général de Canamétal
2 février 2021
Le territoire Niortais Haut-Val-de-Sèvre recrute !
Fondateur de Mediacités
3 février 2021
Pour une presse d’investigation au niveau local