OVHcloud, seul acteur européen du cloud ayant réussi à se hisser dans le top 10 mondial, s’est engagé depuis longtemps dans la construction patiente d’un écosystème numérique promouvant la transparence et la simplicité. Pour Michel Paulin, la souveraineté ne relève pas d’un discours lyrique appelant au retour d’un monde protecteur fermé sur lui-même, mais d’une réalité bien plus concrète : est-on maître de son propre destin ? Cette question devrait guider tout projet de transformation numérique.


Exposé de Michel Paulin

Après l’École polytechnique et Télécom, j’ai consacré l’essentiel de ma carrière aux technologies de l’information. J’ai rejoint OVHcloud il y a deux ans et j’en suis le directeur général.

Le fondateur d’OVHcloud, Octave Klaba, est né en 1975 en Pologne, où son père dirigeait une entreprise agroalimentaire. Après la chute du mur de Berlin, toute la famille a décidé de s’installer dans le Nord de la France. À son arrivée, Octave avait 17 ans et ne parlait pas un mot de français. Compte tenu de ce handicap, il a été admis en classe de quatrième, mais étant particulièrement brillant, il a rapidement rattrapé son retard. En 1999, alors qu’il était en troisième année d’école d’ingénieurs à Lille, il a fondé OVH, rebaptisée OVHcloud en 2019.

Le slogan de l’entreprise, Innovation for freedom, est révélateur : étant né dans un pays communiste, Octave connaît le prix de la liberté, et cela joue un rôle central dans la conception de la souveraineté numérique défendue par OVHcloud.

Avant de vous présenter cette entreprise, je voudrais préciser que le titre qui a été choisi pour cette séance n’est pas de moi : chez OVHcloud, nous n’avons aucune intention d’être des “fauteurs de trouble” ! Nous voulons plutôt ouvrir des perspectives et proposer des solutions concrètes sur un sujet qui nous semble capital.

OVHcloud

Vous ne pouvez pas lire la suite de cet article