Éditorial

Par Thomas PARIS

La décentralisation est associée, en France, à l’action de l’État. Alors que la Révolution française avait enclenché un mouvement de centralisation, la dynamique s’est inversée en 1982 avec les premières lois de décentralisation. Quarante ans de politique publique lui ont depuis donné une connotation impérative.

Est-ce la conséquence de la numérisation, de la vague des start-up, ou simplement de la modernité ? Des organisations s’épanouissent sur des logiques de décentralisation sur d’autres terrains : la transition écologique et énergétique, l’accueil des personnes âgées, l’inclusion et la diversité, ou encore le management des organisations. 

Dans des secteurs en tension ou en transition, elle peut créer un appel d’air utile. Alors que le développement à marche forcée du véhicule électrique laissait en retrait la problématique de la recharge, l’ouverture de solutions dans les maisons individuelles, les entreprises ou les copropriétés permet d’accélérer le mouvement. De même, le vieillissement de la population rend nécessaire de travailler à l’accueil massif et qualitatif des personnes âgées, auquel le “nouveau filon” de l’accueil familial peut répondre.

Le monde artistique français souffrait d’une forme de parisianisme qui laissait penser que la capitale était au centre d’un désert. Le développement du Grand Paris a mis en lumière un réservoir de lieux d’accueil pour des artistes à l’extérieur du périphérique. Le renouveau de la place parisienne et le volontarisme d’une équipe de passionnés ont conduit au succès retentissant de POUSH, le plus grand regroupement d’ateliers d’artistes en Europe.

Décentraliser conduit à repenser les liens entre une entité centrale et d’autres, satellitaires. L’exemple des solutions “as-a-Service” en propose un autre modèle. Consistant à centraliser la propriété des produits aux mains d’un acteur, dès lors incité à les faire durer, elles peuvent jouer un rôle important dans la transition écologique. 

Dans le management, ce sont les rapports entre la tête et les équipes qui sont questionnés. Face à l’évolution de la menace terroriste, plus diffuse, les sapeurs-pompiers de Paris ont élaboré de nouvelles doctrines qu’ils ont éprouvées lors des attentats de 2015, mais aussi de l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Elles consistent à privilégier l’autonomie et la subsidiarité des équipes dans l’action tout en centralisant l’information.

La décentralisation étatique consistait à inscrire l’action de l’État au plus près des territoires, dans une organisation réticulaire. Celle que l’on voit à l’œuvre ici, en réponse à des enjeux sociétaux majeurs, suppose un engagement du plus grand nombre dans un mouvement coordonné. Une décentralisation qui libère, une décentralisation qui engage. Une décentralisation nécessaire pour affronter les défis de la planète.

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