L’association HOP, Halte à l’obsolescence programmée, est fondée à la suite du vote de la loi de 2015 faisant de l’obsolescence programmée un délit. Rapidement, HOP fait flèche de tout bois : lancement d’un manifeste, mobilisation d’experts, publication d’enquêtes, élaboration de nombreux supports pédagogiques, lancement d’actions en justice contre Apple, Epson, Amazon, ou encore Microsoft... Avec 620 adhérents, 20 bénévoles et une communauté de 60  000 membres, HOP est aujourd’hui un acteur qui compte.


Exposé de Laetitia Vasseur

Après une formation en droit et en sciences politiques, j’ai commencé mon parcours professionnel comme collaboratrice parlementaire au Sénat. J’y ai notamment participé à l’organisation d’un débat parlementaire et d’échanges avec les cabinets ministériels dans la perspective d’une proposition de loi visant à créer le délit d’obsolescence programmée, thème complètement nouveau à l’époque. Une fois ce délit légalement institué, en 2015, j’ai considéré qu’il fallait aller plus loin, en mobilisant concrètement autour de cette cause. J’ai donc créé l’association HOP, Halte à l’obsolescence programmée, pour fédérer les consommateurs, faire valoir leurs droits et réduire le sentiment d’impunité des marques en la matière. Aujourd’hui, notre action dépasse le cadre du délit d’obsolescence programmée, puisqu’elle consiste aussi à réfléchir aux moyens d’allonger la durée de vie des produits. HOP est également agréée comme association nationale de protection de l’environnement.

L’allongement de la durée de vie des produits est un vaste combat, qui couvre les champs de la sobriété, de la réparation et du réemploi.

L’association HOP

Notre association compte 5 salariés et une vingtaine de bénévoles, et fédère 60 000 personnes environ. Nous actionnons plusieurs leviers d’action : sensibiliser et mobiliser une communauté de consommateurs pour défendre leurs intérêts et protéger l’environnement ; faire du plaidoyer pour obtenir des changements systémiques ; imposer des modifications dans le comportement des entreprises pour ensuite en faire la norme en France et en Europe.

Nous fédérons aussi des entreprises au travers du Club de la durabilité, dont l’ambition est de montrer qu’une économie fondée sur des produits plus durables et réparables est possible et viable. Ce club réunit des entreprises de toute taille et intervenant tout au long du cycle de vie du produit – fabrication, réparation, reconditionnement. Ces interactions avec les acteurs économiques procurent plus de poids à notre plaidoyer. Elles nourrissent aussi nos réflexions et nous permettent d’affiner nos propositions, dont le caractère pragmatique, concret et constructif est gage de succès.

En outre, nous avons constitué un comité des experts dont l’objectif est d’interagir avec le milieu de la recherche. De fait, il nous paraît essentiel de fonder notre action sur des études objectives et de creuser les thématiques dont nous traitons. Nous avons également créé notre propre institut de formation, l’Institut de la durabilité, pour les professionnels et les citoyens. Il participe à notre ambition de traduire concrètement nos victoires législatives et de disséminer la connaissance des enjeux et des implications de la durabilité dans toute la société.

Lutter contre l’obsolescence programmée

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