Les rencontres de octobre
Séminaire Économie et sens
Mercredi 2 octobre 2019, 9h00 - 11h30
Le management du groupe Ana Bell, l'obsession du partage
Luc BELLIÈRE,
Gérant d'Ana Bell Group, président de Sofraser
En 2000, Luc Bellière est nommé directeur général de la Société française de services (Sofraser), pionnière, entre autres, de la mesure de viscosité en process et de la transmission en ligne des résultats, prémices de l’industrie 4.0. Pensant préférable le partage à l’exercice du pouvoir solitaire, il mène une série d’expériences atypiques : externalisation de l’activité commerciale sous forme de SAS, puis de l’activité de maintenance sous forme de SARL, avec toujours une large participation des salariés… La géométrie du Groupe évolue, mais reste frappée d’une obsession : personne ne peut prendre seul des décisions radicales. Ce principe de partage est aujourd’hui étendu aux relations avec le tissu local. Loin des dogmes de “l’entreprise libérée” et de “l’holacratie”, Sofraser démontre que le partage du pouvoir et l’autonomisation requièrent une transformation de longue haleine, éminemment valorisante.
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Séminaire Transformations numériques et entrepreneuriales
Lundi 7 octobre 2019, 17h30 - 19h30
L’intelligence artificielle pour diversifier les recrutements chez L’Oréal
Eva AZOULAY,
Vice-présidente RH, directrice du Talent Acquisition, groupe L’Oréal
L’intelligence artificielle et les fantasmes qu’elle suscite entraînent nombre d’entreprises dans des développements techniques hasardeux et des prises de risques inconsidérées. Fort de ce constat, L’Oréal va privilégier une approche modeste dans la mise en oeuvre de solutions RH originales, visant à soulager le travail de ses recruteurs, submergés par le nombre de candidatures que la notoriété du Groupe suscite partout dans le monde. En se concentrant sur les catégories où les candidatures sont les plus nombreuses, la direction du recrutement international va sélectionner deux solutions qui constituent ses premiers pas vers l’IA. Leur acceptation, tant par les recruteurs, qui peuvent désormais se recentrer sur des tâches plus valorisantes, que par les candidats, qui voient leurs demandes plus rapidement traitées et leurs talents mieux appréciés, augure de l’avenir de telles innovations dès lors qu’elles sont implantées avec précaution dans les organisations.
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Séminaire Management de l'innovation
Mercredi 16 octobre 2019, 8h45 - 10h45
Huawei, une aventure industrielle chinoise
François QUENTIN,
Ancien président de Huawei France (jusque fin 2018), président du CEPS (Centre d’étude et de prospective stratégique)
À l’origine, Huawei est une start-up créée en 1988 à Shenzhen, zone économique spéciale en Chine. Avec un rythme de croissance annuelle, exclusivement interne, de 20 % depuis quinze ans, cette entreprise est devenue un groupe international dont le chiffre d’affaires s’élève à 105 milliards de dollars, leader mondial dans les télécommunications, en particulier en 5G, deuxième sur le marché des smartphones et fait partie des cinq premiers industriels dans les technologies de l’information. Détenu par ses employés, Huawei a réussi grâce à une culture extraordinaire au service de la vision stratégique exceptionnelle de son fondateur Ren Zhengfei. L’entreprise refuse la croissance externe, se méfie de l’open innovation et pousse au départ les employés qui n’ont pas des performances à la hauteur. Confronté à une crise majeure dans le cadre du conflit géostratégique entre la Chine et les États-Unis, Huawei doit aujourd’hui faire de nouveaux choix entre risques et opportunités.
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Séminaire Vie des affaires
Vendredi 18 octobre 2019, 9h30 - 12h00
Craquer le code des entreprises pour les remettre en mouvement
Philippe SILBERZAHN,
Emlyon business school
Béatrice ROUSSET,
Coach et conférencière
Face à l’accélération des changements de leur environnement, les organisations, grandes et petites, sont souvent confrontées à la nécessité de repenser leur fonctionnement. Mais qu’elles soient impulsées par des stratégies bien intentionnées ou par un cynisme désabusé, les réformes engagées sont très souvent décevantes, voire aggravent des situations déjà problématiques. La rencontre improbable d’une cadre rodée aux grandes entreprises et d’un consultant chercheur, aux univers en apparence antagonistes, va les amener à dépasser leurs cadres de référence pour proposer une démarche originale, à rebours des démarches volontaristes, intimant vainement à chacun d’être un entrepreneur, un innovateur, etc. Ils vont s’attacher à identifier, dans les organisations, les modèles mentaux qui en ont fait naguère la cohérence et la réussite, avant de les faire évoluer à petites touches vers une meilleure appréhension du réel par chacun des acteurs.
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Nos dernières parutions
Le Journal de l'École de Paris n°172
Avec 5 articles autour du thème Réarmer les États ?
Le développement de masse des véhicules électriques de 2000 à 2024
Patrick PÉLATA
Les voitures électriques existent depuis longtemps. Pour qu’elles deviennent un produit de masse et l’une des solutions pour réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre, il manquait des batteries plus denses, plus légères, assez rapides à recharger, fiables et abordables. Il fallait aussi des pressions réglementaires, de bonnes raisons pour quitter le pétrole et que l’industrie automobile veuille bien s’engager. Patrick Pélata revient sur les grandes étapes de ce développement du véhicule électrique, qui a commencé au tournant des années 2000. Qu’est ce qui a incité ou, au contraire, freiné l’émergence de ce nouveau paradigme, en Europe, aux États-Unis et en Chine? Les réponses sont à chercher dans l’évolution de la technologie, l’esprit entrepreneurial et les grands arbitrages des États.
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Le biométhane : l’aventure d’une décarbonation discrète
Xavier PASSEMARD
Le biométhane est une filière industrielle qui connaît une forte croissance et contribue à une réelle décarbonation de l’économie. Quasi-nulle en 2013, la production a été de 12 TWh en 2023, soit l’équivalent de deux tranches nucléaires. Elle devrait atteindre 44 TWh en 2030. Ce succès est celui de toute une filière, mais aussi celui d’un acteur central. Comment le distributeur d’énergie fossile GRDF, à l’activité historique condamnée, a-t-il pu se réinventer en un peu plus d’une décennie? L’urgence et la vision à long terme sont-ils aussi antagonistes qu’on le prétend ou au contraire, un formidable levier pour réussir la mobilisation générale? Les logiques territoriales sont-elles trop locales et donc condamnées à ne jamais passer à l’échelle ou au contraire la base d’un développement économique vertueux sur laquelle se développent des écosystèmes dynamiques et résilients? Une leçon de management stratégique qui séduit les jeunes en quête de sens.
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Accélérer la transition circulaire du secteur de la construction au Québec
Alice RABISSE
La construction, responsable de plus de 40% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, est un secteur économique majeur au Québec. C’est pourquoi un important financement a été attribué par le gouvernement du Québec et le Mouvement Desjardins au Centre d’études et de recherches intersectorielles en économie circulaire (CERIEC) pour créer le Lab construction, un dispositif de recherche et d’expérimentation destiné à explorer, avec toutes les parties prenantes, comment intégrer l’économie circulaire dans la construction. Le CERIEC a rassemblé, dans des ateliers, plus de 300 actrices et acteurs de la construction et des chercheuses et chercheurs de diverses disciplines. Il a cocréé et financé 19 projets, qui permettent chacun d’illustrer le potentiel et la faisabilité de pratiques circulaires dans la construction.
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Débat stratégique : le reporting de durabilité, opportunité ou corvée pour les entreprises ?
Julia MARIS, Tegwen LE BERTHE, Chrystelle RICHARD
Selon l’idée que ce qui ne se mesure pas n’est pas pris en compte dans les stratégies des entreprises, de nouveaux indicateurs ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) sont aujourd’hui proposés pour intégrer les enjeux de la transition écologique. Qu’il s’agisse de la mesure de l’impact du changement climatique sur la profitabilité de l’entreprise (matérialité financière) ou de la mesure de l’impact de l’activité de l’entreprise sur son environnement (matérialité d’impact défendue par la directive européenne CSRD), qu’en est-il du point de vue des entreprises ? Les nouvelles exigences réglementaires européennes sont-elles raisonnables ou disproportionnées ? Que sait-on vraiment mesurer ? Sur quelles décisions les informations ESG peuvent-elles influer ? Le reporting de durabilité va-t-il représenter une opportunité pour les entreprises les plus vertueuses en matière de RSE, ou une nouvelle corvée bureaucratique, qui pourrait nourrir les arguments des tenants de l’immobilisme ?
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Le Mobilier national et le colbertisme 4.0 : des actions au service des arts décoratifs
Marc BAYARD
Héritier du Garde-meuble de la Couronne fondé par Louis XIV, le Mobilier national a traversé le temps. Au service des arts décoratifs et de l’art de vivre français, il conserve 140 000 objets et entretient 7 ateliers de restauration pour meubler les palais de la République. Peut-il étendre sa mission, du roi vers le grand public, des petites quantités au design social, et de la conservation aux enjeux contemporains? Dès 1964, le Mobilier national et ses manufactures de créations textiles (Gobelins, Beauvais, Savonnerie, Le Puy, Alençon) se sont dotés de l’Atelier de Recherche et de Création (ARC) pour offrir aux designers français un espace d’expérimentation, et à la filière une fonction de R&D. Aujourd’hui, il entend renouer avec le colbertisme en se positionnant sur les enjeux d’innovation, de réindustrialisation et de transition écologique, et jouer un rôle d’accélérateur de l’entrepreneuriat et de la structuration d’une filière design haut de gamme pour tous.
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ABCM mise sur la robotique et l'autonomie des opérateurs
Landry MAILLET,
PDG d'ABCM
Landry Maillet reprend ABCM en 2011 et entreprend de moderniser cette entreprise pour assurer sa pérennité. Dès 2014, son projet est de basculer vers l’Industrie du Futur. Pour impliquer tous les salariés, l’entreprise commence par réaliser un film en réalité virtuelle afin de montrer l’objectif à atteindre. Dans un premier temps, certains salariés se montrent rétifs aux changements, mais, peu à peu, ils se mettent à proposer eux-mêmes des améliorations. L’automatisation s’accompagne d’une montée en compétence grâce à la multiplication par cinq du volume de formations. Pour réussir à embaucher, l’entreprise monte une formation en alternance en partenariat avec l’AFPI, conduisant à une certification CQPM (certificat de qualification paritaire de la métallurgie). En cas de succès, les stagiaires sont embauchés en CDI. L’entreprise a été labellisée Vitrine Industrie du Futur en juin 2018 et, entre 2016 et 2018, son chiffre d’affaires est passé de 10 à 15 millions d’euros.
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Création et management d'une entreprise à but d'emploi : gros plan sur l'expérience de Pipriac et Saint-Ganton
Denis PROST,
Chef de projet du comité local de Pipriac et Saint-Ganton
Serge MARHIC,
Directeur de TEZEA, entreprise à but d’emploi
Clémentine HODEAU,
Directrice générale du Fonds d’expérimentation territoriale contre le chômage de longue durée
Un territoire rural en Bretagne, des exclus du travail, des besoins locaux non pris en compte et un fort consensus autour d’une idée simple : le travail est un droit dont chacun doit pouvoir disposer. Sous l’impulsion de l’association ATD Quart Monde, un projet va donc voir le jour, porté par des élus, des entrepreneurs, des travailleurs sociaux ou des bénévoles : plus un chômeur de longue durée ne doit rester désormais sans emploi sur leur territoire. Pour cela, les fonds alloués à ces personnes au titre de l’allocation chômage ou du revenu de solidarité active, et plus largement tous les coûts et manques à gagner liés au chômage, vont être réorientés vers une entreprise à but d’emploi. À charge pour elle de leur garantir un CDI et une activité utile à la collectivité, quelles que soient leurs compétences. Cette expérimentation est désormais appuyée sur une loi permettant de valider la méthode, et les premiers résultats obtenus laissent bien augurer d’une pérennisation du dispositif et de son extension à d’autres territoires.
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Safe Water Cube, agir ensemble pour apporter partout de l'eau potable
Jean-Paul AUGEREAU,
Membre fondateur du fonds de dotation Safe Water Cube, président de l'association Agir Ensemble
Jean-Paul Augereau dirigeait trois entreprises et sillonnait le monde quand, après avoir bu de l’eau non potable en Égypte, il contracte une septicémie nécessitant une greffe humaine de valve aortique. Ce choc change sa vision de la vie et il décide d’oeuvrer pour apporter de l’eau potable à ceux qui en manquent. Il conçoit un équipement simple, facile à utiliser et durable, la fontaine Safe Water Cube. Elle peut alimenter 1 000 personnes et est mise en oeuvre par deux ou trois techniciens désignés par le chef au sein du village et rémunérés par tous les villageois. Il crée, en 2016, un fonds de dotation et l’association Agir Ensemble pour financer des fontaines et les mettre en oeuvre. Fin 2018, les 180 fontaines installées bénéficient à 180 000 personnes et il est prévu d’en installer 500 par an. L’association agit aussi dans l’éducation, la santé, l’agriculture, avec l’objectif d’enrayer l’exode rural, et multiplie les partenariats pour accélérer son développement.
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The Conversation, phare dans la nuit médiatique ?
Didier POURQUERY,
Président, The Conversation France
L’univers des médias est en recomposition. Les réseaux sociaux, plus généralement les grandes plateformes numériques qui font la course à l’audience, agrègent des contenus abondants et variés, mêlant communication, information, opinion, publicité dans un brouhaha permanent. Dans le même temps, la méfiance pour les grands médias traditionnels s’accroît et laisse émerger de nouveaux émetteurs adaptés à ce contexte, autour de formats courts, souvent à base de vidéo, conçus pour être diffusés par “buzz”. The Conversation s’est bâti en réaction à cette méfiance, sur la conviction de l’existence d’une compétence méconnue dans les universités et la volonté de faire émerger des voix nouvelles dans le débat public pour éclairer un monde en perte de repères. Fondé en Australie, où son modèle original a pu faire ses preuves, le titre a été lancé en France en 2015. L’augmentation rapide de son audience – dix millions de lecteurs par mois aujourd’hui – donne à penser qu'il répond à une vraie attente.
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