Comment each One mobilise pour intégrer les réfugiés

Théo SCUBLA, fondateur d’each One et de Wero

Théo Scubla, étudiant à ESCP Europe, est frappé lors d'un contact avec des réfugiés par leur potentiel et leur résilience. Leur insertion se traduit pourtant souvent par un fort déclassement : il décide, en 2015, de réagir et lance each One, un programme de formation de trois mois (français, soft skills, employabilité...) en partenariat avec son école et reposant sur le bénévolat étudiant et salarié. Les succès sont rapides et l’initiative fait contagion : plus de 1 000 réfugiés ont pu s’insérer sans déclassement, 12 grandes écoles et universités sont associées. Pour aider les entreprises à repérer les talents parmi les réfugiés, il créé ensuite le cabinet de chasseurs de têtes Wero. Des formations adaptées sont créées, en partenariat avec des entreprises (Ikea, Monoprix...) dans les secteurs en tension de main d’œuvre. Les levées de fonds se succèdent, et un dispositif original d’insertion sociale et professionnelle se met en place. 

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Quand Casino se diversifie dans l’énergie renouvelable
grâce au numérique

Otmane HAJJI, président de GreenYellow (groupe Casino)

Lorsqu’en 2007, un jeune cadre pique l’intérêt du patron du groupe Casino, il est loin de se douter de l’aventure entrepreneuriale qui s’ensuivra.  Il était en effet difficile d’imaginer que la filiale GreenYellow, créée suite à un pitch visant à réduire la facture énergétique du groupe de 400 millions d’euros par an, serait, treize ans plus tard, présente sur tous les continents, dans 17 pays, et forte de 300 ingénieurs pour aider de nombreuses entreprises et collectivités locales à réduire leur consommation et à la faire reposer sur une énergie verte et locale produite sur leurs propres infrastructures (toitures, parking…). Les ingrédients de cette diversification réussie sont nombreux, mais le big data et l’IA ont permis à un acteur complètement étranger au métier de l’énergie de proposer à ses clients des résultats concrets et duplicables en matière d’économie et de transition énergétique vertueuse.

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Le temps retrouvé : une réinvention du travail chez PSA

Xavier CHÉREAU, directeur RH, Digital et Immobilier, groupe PSA

La crise sanitaire a fait la démonstration que le télétravail était possible à grande échelle. Les entreprises aimeraient bien capitaliser sur cette expérience, mais ce n’est pas si simple. Pour PSA – qui, en 2019, avait déjà enregistré 3 millions d’heures de travail à distance – le télétravail n’est pas une simple modulation, mais l’occasion de réinventer le rapport au travail et aux lieux de travail. Pas question de faire la même chose au bureau ou à la maison. Dans une organisation un tiers chez soi/deux tiers au bureau pour tout le monde, le bureau doit être réservé aux aspects les plus qualitatifs et les plus relationnels du travail. Cela dépasse la seule gestion des flux et des plannings sur tous les continents ou la maîtrise des outils et de la culture numériques. Il est nécessaire de réinventer aussi l’immobilier pour rendre au bureau toute sa valeur ajoutée dans le cadre d’une transformation axée sur la simplicité et le temps retrouvé. La transformation managériale d’un groupe qui revient de loin.

Séance commune avec le séminaire Transformations numériques.

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Pour une presse d’investigation au niveau local

Jacques TRENTESAUX, fondateur de Mediacités

Pour Jacques Trentesaux, il n’est pas d’actions ni de choix éclairés sans une information exigeante et indépendante. La presse d’investigation, après de grandes heures, a décliné pour des raisons de coût et parce qu’elle dérange des pouvoirs maîtrisant de mieux en mieux la communication. C’est frappant au niveau local : les grands médias, qui ont encore les moyens d’enquêter, se désintéressent des enjeux régionaux tandis que la presse locale, souvent en position de monopole, est peu portée sur l’investigation. Après avoir longtemps dirigé le service Villes de L’Express, Jacques Trentesaux se lance, fin 2016, dans la création d’un journal en ligne, Mediacités, en recrutant des journalistes et des pigistes expérimentés heureux de revenir aux racines du métier. Mediacités est présent à Lille, Lyon, Toulouse et Nantes, où les pouvoirs économiques et politiques suivent avec attention les enquêtes de ce média qui peut les bousculer. On verra les ressorts financiers et humains de ce projet audacieux.

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