Gérer les sciences

L'hyper-spécialisation des scientifiques rend leur activité opaque au commun des mortels, parfois même à leurs collègues ; leur personnalité affirmée et leur quasi-invulnérabilité statutaire les rendent difficiles à manier. Ces facteurs rendent particulièrement délicate la gestion d'un grand organisme comme le CNRS, d'autant que les tutelles se font de plus en plus pesantes et que l'opinion publique demande de plus en plus de comptes à la science. Pour François Kourilsky, seuls le dialogue, la programmation et la décentralisation permettent de gérer les sciences. Un management sans certitudes et toujours sous tension.