Les effets pervers du culte des indicateurs : le cas du permis de conduire

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Hugues CUNEGATTI

Sociologue, Université Paris-Est, Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux (IFSTTAR)

Séminaire Entrepreneurs, villes et territoires | mercredi 2 février 2011 - 8h45 - 10h45

Afin de maîtriser les dépenses de l'État, la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) a mis en place des indicateurs ad hoc pour évaluer chaque activité de la fonction publique et lui fixer des objectifs d'efficacité. L'examen du permis de conduire, dépendant de l'État et mis en œuvre par les inspecteurs du permis de conduire et de la sécurité routière (IPCSR), n'échappe pas à la règle. Les financiers qui avaient la charge d'élaborer les indicateurs ont décidé qu'il fallait y observer le taux de réussite des candidats la première fois qu'ils se présentent. L'existence de cet indicateur peut pousser les inspecteurs à augmenter ce taux au cours des prochaines années. En effet, plus ce taux sera élevé, moins nombreux seront les candidats qui devront repasser l'examen, ce qui génèrera une économie. Mais ce raisonnement a oublié de s'intéresser à l'identité du corps des inspecteurs et à son sens de l'objectivité, et les heurte frontalement, générant tension et démotivation.

Le compte rendu de cette séance a été rédigé par :

Loïc VIEILLARD-BARON

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