Lorsque le compteur d'eau donne la mesure du monde indien

Télécharger le compte rendu

Akil AMIRALY

Post-doctorant au Centre de recherche en gestion de l'École polytechnique

Séminaire Managements et cultures d'entreprises | lundi 21 mars 2011 - 17h - 19h

Ce séminaire est organisé en collaboration avec la Fondation Maison des sciences de l'homme et la chaire "Management multiculturel et performances de l'entreprise" (Renault-École polytechnique-HEC)
Entre 2000 et 2006, dans le cadre d'une assistance technique soutenue par la Banque mondiale, Veolia Eau installe dans un quartier de Chennai, en Inde du Sud, un outil de gestion banal chez nous, le compteur d'eau. Mais en Inde, cet objet s'insère dans un contexte auquel rien ne le prédestine. L'eau est payée au forfait et les élus rechignent à réformer le tarif. Les coupures sont fréquentes et les usagers ont l'habitude de recourir à des solutions alternatives pour s'approvisionner en eau. Pour eux, le compteur d'eau est simplement associé à l'idée d'une distribution d'eau en quantité égale pour tous. Mais cette condition n'est pas remplie car l'entreprise ne parvient pas à assurer à tout le monde la distribution 24 heures sur 24. Et si cet objectif était atteint, il risquerait de remettre en cause les pratiques d'entraide fondamentales dans la culture locale, ce qui suscite de l'inquiétude. L'expérience s'avère un échec. L'étude montre pourtant qu'en Inde comme ailleurs, les usagers sont prêts à payer le service de l'eau, dès lors qu'il est de qualité et proposé à un prix acceptable.

Le compte rendu de cette séance a été rédigé par :

Élisabeth BOURGUINAT

Cette séance a été publiée dans le n°91 du Journal de l'École de Paris du management, intitulé Faire face.

Les cookies Google Analytics
Ce site utilise des cookies de Google Analytics, ces cookies nous aident à identifier le contenu qui vous interesse le plus ainsi qu'à repérer certains dysfonctionnements. Vos données de navigations sur ce site sont envoyées à Google Inc